L'Ouest français résiste : un marché immobilier toujours dynamique malgré les défis économiques
Introduction
Alors que le marché immobilier national montre des signes de ralentissement, l'Ouest de la France fait figure d'exception. Contrairement aux prévisions pessimistes, la région continue d'attirer les acquéreurs, comme en témoignent les chiffres du troisième trimestre 2024. Cette résilience s'explique par plusieurs facteurs, dont l'attractivité croissante des territoires, une offre diversifiée et une demande soutenue par des taux d'intérêt encore relativement favorables.
Un marché qui défie les tendances nationales
Des transactions en légère hausse
Contrairement à d'autres régions où les ventes ont chuté de près de 10 %, l'Ouest enregistre une stabilité remarquable. Selon les données des notaires, le nombre de transactions a même progressé de 2,3 % par rapport au trimestre précédent. Cette performance s'explique notamment par :
- L'attractivité des villes moyennes : Des villes comme Rennes, Nantes ou Angers continuent de séduire grâce à leur qualité de vie et leur dynamisme économique.
- La demande des primo-accédants : Soutenus par des dispositifs locaux, les jeunes ménages restent actifs sur le marché.
- L'effet littoral : Les départements côtiers, comme le Morbihan ou la Vendée, bénéficient d'une demande constante, tant pour les résidences principales que secondaires.
Des prix qui résistent
Malgré un contexte inflationniste, les prix dans l'Ouest n'ont pas subi de correction brutale. En moyenne, ils ont augmenté de 1,5 % sur un an, avec des disparités selon les zones :
| Zone | Évolution des prix (1 an) | Prix moyen au m² | |------|----------------------------|------------------| | Nantes Métropole | +2,1 % | 3 850 € | | Rennes | +1,8 % | 3 600 € | | Littoral Vendée | +3,0 % | 4 200 € | | Intérieur Bretagne | +0,5 % | 2 100 € |
Source : Observatoire des Notaires de l'Ouest, septembre 2024.
Les facteurs clés de cette résilience
Un tissu économique solide
L'Ouest bénéficie d'un environnement économique favorable, avec un taux de chômage inférieur à la moyenne nationale (6,8 % contre 7,4 %). Les secteurs porteurs comme l'agroalimentaire, la tech et les énergies renouvelables créent des emplois et attirent une population active.
« La région a su diversifier son économie, ce qui se traduit par une demande immobilière soutenue, même en période de ralentissement », explique Jean-Michel Durand, économiste spécialisé dans l'immobilier régional.
Des politiques locales incitatives
Plusieurs collectivités ont mis en place des dispositifs pour soutenir l'accession à la propriété :
- Prêts à taux zéro renforcés : Certaines communes proposent des aides supplémentaires pour les ménages modestes.
- Exonérations fiscales : Des réductions temporaires sur les taxes foncières pour les primo-accédants.
- Programmes de rénovation : Des subventions pour l'achat de logements anciens à rénover, très présents dans la région.
Une offre adaptée aux attentes
Contrairement à d'autres zones où la pénurie de biens fait grimper les prix, l'Ouest dispose d'un parc immobilier varié :
- Des logements neufs : Les programmes de construction restent dynamiques, notamment autour des métropoles.
- Un marché de l'ancien stable : Les maisons de caractère et les biens rénovés trouvent preneurs rapidement.
- Des opportunités en zones rurales : Les prix attractifs et le télétravail boostent la demande dans les campagnes.
Témoignages et études de cas
Le cas de Rennes : une métropole en pleine expansion
Avec une croissance démographique de 1,2 % par an, Rennes attire de plus en plus de jeunes actifs. « Nous avons vendu notre appartement à Paris pour acheter une maison ici. Le rapport qualité-prix est imbattable », confie Marie Le Goff, 32 ans, récemment installée dans la capitale bretonne.
Les quartiers en vogue :
- Saint-Hélier : Prisé pour son ambiance village et ses commodités.
- Bourdonnaye : En plein développement, avec de nouveaux programmes immobiliers.
- Centre-ville : Toujours recherché malgré des prix élevés.
L'effet littoral : l'exemple de La Baule
La station balnéaire connaît un regain d'intérêt, avec une hausse des transactions de 5 % sur le trimestre. « Les acheteurs recherchent des résidences secondaires, mais aussi des investissements locatifs », note un agent immobilier local. Les prix restent élevés, mais la demande dépasse l'offre, surtout pour les biens avec vue sur mer.
Perspectives pour le quatrième trimestre et 2025
Les experts s'attendent à une poursuite de cette dynamique, avec quelques nuances :
- Stabilisation des prix : Après plusieurs trimestres de hausse, une pause est probable.
- Ralentissement modéré des transactions : Les taux d'intérêt pourraient freiner légèrement l'activité.
- Montée en puissance des villes secondaires : Des villes comme Vannes ou Saint-Brieuc pourraient tirer leur épingle du jeu.
Conclusion
L'Ouest de la France confirme son statut de valeur sûre sur le marché immobilier. Grâce à une économie dynamique, des politiques locales adaptées et une attractivité toujours forte, la région résiste mieux que d'autres aux turbulences économiques. Pour les acquéreurs, c'est une opportunité à saisir, mais avec prudence, car certains segments pourraient atteindre un plafond.
Pour aller plus loin : Consultez notre dossier spécial sur les meilleures villes où investir dans l'Ouest en 2025.