Le marché immobilier de l'ancien : en plein essor mais sous pression
Le premier semestre de l'année 2022 a été marqué par une activité soutenue sur le marché immobilier de l'ancien. Dans une récente interview, Yann Jehanno, directeur exécutif du réseau Laforêt, a livré son analyse des tendances actuelles et des défis auxquels le secteur doit faire face.
Des transactions records malgré un contexte tendu
Selon Yann Jehanno, le volume de transactions réalisées au premier semestre 2022 est resté à un niveau élevé, se rapprochant même des records atteints en 2021. Cette dynamique s'explique notamment par plusieurs facteurs favorables :
- Des taux d'intérêt historiquement bas
- Des mesures gouvernementales incitatives (tel que le dispositif Pinel)
- Une demande croissante pour des logements plus grands et/ou situés en périphérie des villes
Des prix en hausse : quel impact sur les acquéreurs ?
La forte demande et la rareté de l'offre ont entraîné une augmentation des prix dans l'ancien. Cette tendance impacte directement les acquéreurs, qui doivent parfois consentir à des compromis ou repousser leur projet d'achat.
Yann Jehanno souligne : « Les primo-accédants peuvent éprouver des difficultés à accéder à la propriété, notamment dans les zones tendues où les prix sont élevés. »
Des perspectives contrastées pour le second semestre
Alors que le marché immobilier de l'ancien affiche une belle vitalité, plusieurs éléments suscitent l'interrogation pour la suite de l'année :
- La remontée des taux d'intérêt
- L'inflation et sa répercussion sur le pouvoir d'achat des ménages
- Les incertitudes économiques liées au contexte international
Dans ce contexte, Yann Jehanno estime que le marché devrait connaître un léger ralentissement au second semestre 2022, sans pour autant perdre de son dynamisme.
Il conclut : « Le marché immobilier de l'ancien devrait rester attractif, grâce à des fondamentaux solides et à une demande qui demeure soutenue. »