Le marché immobilier de l'ancien : une croissance modérée des prix en 2022
Par Jean Dupont, journaliste spécialisé en immobilier
Selon le dernier baromètre LPI-SeLoger, le marché immobilier de l'ancien connaît un ralentissement dans la progression de ses prix en 2022. Michel Mouillart, professeur d'économie à l'Université Paris Ouest et spécialiste du marché immobilier, nous livre son analyse sur cette tendance.
Une croissance des prix moins soutenue
Le baromètre LPI-SeLoger révèle que la hausse des prix de l'immobilier ancien s'essouffle progressivement. En effet, la progression annuelle des prix a atteint +4,7% au premier trimestre 2022, contre +5,7% enregistré au quatrième trimestre 2021. Il s'agit du taux le plus faible depuis mi-2020.
Les facteurs influençant le marché
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce ralentissement :
- Le durcissement des conditions d'accès au crédit immobilier.
- La hausse des taux d'intérêt.
- La baisse du pouvoir d'achat immobilier des ménages.
Les grandes villes moins touchées par la hausse
Dans les grandes villes françaises, la progression des prix est moins marquée que dans les zones rurales ou périurbaines. Par exemple, à Paris, la hausse des prix n'a été que de +2,4% sur un an, contre +7,2% pour les communes rurales.
Des disparités régionales importantes
Les disparités régionales restent importantes, avec certaines villes qui connaissent une croissance soutenue des prix, comme Bordeaux (+8,5%), Nice (+8,4%) et Lyon (+7,5%). À l'inverse, d'autres villes voient leurs prix se stabiliser, voire légèrement baisser, comme à Marseille (-0,9%) ou Strasbourg (+0,9%).
Une demande toujours forte malgré le ralentissement
Malgré ce ralentissement de la progression des prix, la demande sur le marché de l'immobilier ancien reste forte. Les acquéreurs sont nombreux et les biens trouvent rapidement preneur, notamment dans les zones tendues où l'offre est insuffisante.
Un marché toujours dynamique en 2022
Pour Michel Mouillart, cette tendance au ralentissement de la croissance des prix devrait se poursuivre en 2022. Le marché immobilier de l'ancien restera toutefois dynamique, soutenu par des taux d'intérêt encore attractifs et une demande robuste.
Conclusion : vers une normalisation du marché ?
Ce ralentissement de la progression des prix de l'immobilier ancien pourrait marquer le début d'une normalisation du marché, après plusieurs années de hausse soutenue. Les acquéreurs pourraient ainsi bénéficier de conditions d'achat plus favorables, même si les disparités régionales persistent.