Un marché macabre en plein essor
À Hong Kong, un phénomène insolite secoue le secteur immobilier : les places dans les cimetières deviennent plus onéreuses que les appartements pour les vivants. Cette tendance, loin d'être anecdotique, illustre les tensions extrêmes d'un marché saturé où l'espace se fait rare, même pour l'éternité.
Des prix qui défient la logique
- Les concessions funéraires dans les cimetières privés atteignent des sommets, avec des tarifs dépassant souvent ceux des logements résidentiels.
- Certaines parcelles se négocient à plus de 5 millions de dollars hongkongais, soit l'équivalent d'un appartement de luxe en centre-ville.
- La demande explose, poussée par une population vieillissante et un espace urbain limité.
Une crise de l'espace sans précédent
Hong Kong, déjà connue pour ses logements exiguës et ses prix exorbitants, voit désormais ses cimetières subir la même pression. Les familles sont prêtes à investir des fortunes pour garantir une sépulture digne à leurs proches, dans une ville où chaque mètre carré est compté.
« Ici, même la mort a un prix, et il est plus élevé que celui de la vie », confie un agent immobilier spécialisé dans ce marché très particulier.
Les solutions alternatives se multiplient
Face à cette flambée des prix, certaines familles se tournent vers des options moins conventionnelles :
- Les columbariums : des espaces de stockage d'urnes funéraires, souvent situés dans des gratte-ciels dédiés.
- Les sépultures en mer : une pratique de plus en plus courante pour contourner le manque d'espace terrestre.
- Les cimetières virtuels : une solution numérique pour honorer les défunts sans occuper de place physique.
Un avenir incertain
Si le gouvernement tente de réguler ce marché en ouvrant de nouveaux cimetières publics, la demande reste bien supérieure à l'offre. Les experts s'interrogent : jusqu'où ira cette course à l'espace, même posthume ?
Crédit image : CartoImmo