La chasse aux passoires thermiques s'intensifie dans l'immobilier touristique
Le secteur des locations saisonnières est sous le feu des projecteurs alors que les autorités accentuent la pression sur les logements les plus énergivores. Une mesure qui pourrait bien bouleverser le marché.
Un enjeu environnemental et économique
Les résidences classées F ou G sur l'échelle de performance énergétique représentent un véritable casse-tête :
- Impact écologique : Ces logements consomment jusqu'à trois fois plus d'énergie que la moyenne
- Coûts exorbitants : Les locataires paient souvent des factures d'énergie disproportionnées
- Décote immobilière : La valeur de ces biens pourrait chuter de 10 à 20% d'ici 2025
Le calendrier des restrictions
Un calendrier précis a été établi pour l'interdiction progressive de ces logements :
- 2025 : Interdiction de louer les logements classés G
- 2028 : Extension aux logements classés F
- 2034 : Seuls les logements classés D ou mieux pourront être loués
Solutions pour les propriétaires
Plusieurs options s'offrent aux propriétaires concernés :
- Rénovation complète : Isolation, changement de système de chauffage, installation de fenêtres double vitrage
- Revente anticipée : Avant que la décote ne s'accentue
- Changement d'usage : Transformation en résidence principale ou en local commercial
Un marché en pleine mutation
Cette transition énergétique va profondément modifier le paysage des locations touristiques. Les plateformes de réservation commencent déjà à mettre en avant les logements performants, créant un avantage concurrentiel pour les propriétaires qui anticipent ces changements.
"Les logements énergivores deviendront bientôt des actifs toxiques sur le marché immobilier", prévient un expert du secteur.
Les professionnels du secteur s'accordent à dire que cette mesure, bien que contraignante, est nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques nationaux. Les propriétaires qui agissent dès maintenant pourront transformer cette contrainte en opportunité.