Décryptage des Critères d'Octroi des Prêts Immobiliers par Michel Mouillart
Par le professeur Michel Mouillart, économiste spécialisé en immobilier
Dans le contexte actuel, l'accès au crédit immobilier devient de plus en plus complexe. Les établissements bancaires renforcent leurs conditions d'octroi, et les futurs emprunteurs se doivent d'être bien informés pour concrétiser leurs projets. Dans cet article, nous décortiquons les critères d'octroi des prêts immobiliers, selon l'analyse de Michel Mouillart, professeur d'économie et expert reconnu dans le domaine de l'immobilier.
Le taux d'endettement, un élément clé
Le taux d'endettement est l'un des critères les plus importants pour les banques. Il correspond au rapport entre les charges et les revenus de l'emprunteur. Depuis le 1er janvier 2022, le taux maximum légal est de 35%, incluant l'assurance emprunteur. Cependant, certaines banques peuvent tolérer des dépassements exceptionnels, à condition que le profil de l'emprunteur présente des garanties suffisantes.
L'apport personnel, un marqueur de solidité financière
L'apport personnel est un facteur déterminant dans l'octroi d'un prêt immobilier. Les banques privilégient les dossiers présentant un apport d'au moins 10% du montant emprunté. Cet apport témoigne de la capacité d'épargne de l'emprunteur et rassure la banque quant à sa capacité à rembourser le prêt.
_ Michel Mouillart souligne que « l'apport personnel permet de sécuriser le projet immobilier, en couvrant notamment les frais de notaire et les frais bancaires. »_
La stabilité professionnelle et les revenus
La stabilité professionnelle et la régularité des revenus sont des gages de sécurité pour les banques. Elles seront ainsi plus enclines à accorder un prêt immobilier à un emprunteur en CDI, bénéficiant de revenus réguliers, qu'à un travailleur indépendant ou un intérimaire.
Le reste à vivre, un indicateur de confort financier
Le reste à vivre correspond à la somme dont dispose l'emprunteur une fois les charges fixes et le remboursement du prêt immobilier déduits. Les banques accordent une attention particulière à ce critère, qui doit être suffisant pour assurer un niveau de vie décent à l'emprunteur et sa famille.
_ Michel Mouillart explique que « le reste à vivre doit permettre de couvrir les dépenses courantes, comme l'alimentation, les transports, les loisirs, etc. Un reste à vivre insuffisant peut être pénalisant pour l'emprunteur et représenter un risque pour la banque. »_
En conclusion : des critères stricts, mais négociables
Les conditions d'octroi des prêts immobiliers sont devenues plus strictes, mais elles restent négociables. Un emprunteur présentant un dossier solide et bien préparé pourra mettre toutes les chances de son côté pour obtenir un financement adapté à son projet immobilier. Les conseils d'un courtier en immobilier peuvent également s'avérer précieux pour concrétiser son projet dans les meilleures conditions.