Le marché immobilier de l'ancien connaît un ralentissement
Selon le dernier baromètre LPI-SeLoger, le marché immobilier de l'ancien montre des signes de ralentissement. Michel Mouillart, professeur d'économie à l'Université Paris Ouest et spécialiste du secteur immobilier, analyse cette tendance.
Un net ralentissement des prix
Le professeur Mouillart souligne que le rythme de croissance des prix dans l'ancien a considérablement ralenti ces derniers mois. En effet, la hausse des prix n'est plus que de 1,4% sur trois mois, contre 2,2% il y a encore un an. Cette décélération s'explique en partie par le durcissement des conditions d'accès au crédit immobilier.
Des volumes de transactions en baisse
Parallèlement à cette évolution des prix, les volumes de transactions sont également en recul. Le nombre de ventes réalisées au cours des douze derniers mois est inférieur de 4,3% à celui enregistré un an plus tôt. Cette tendance à la baisse devrait se poursuivre dans les prochains mois, selon Michel Mouillart.
Des perspectives contrastées selon les régions
Si le ralentissement du marché immobilier de l'ancien est général, certaines régions résistent mieux que d'autres. C'est le cas de l'Île-de-France, où les prix continuent de progresser, même si cette hausse est moins soutenue qu'auparavant. À l'inverse, d'autres régions connaissent une baisse marquée des prix, comme la Bourgogne-Franche-Comté ou le Grand Est.
Des facteurs structurels et conjoncturels
Selon Michel Mouillart, ce ralentissement du marché immobilier de l'ancien s'explique par des facteurs structurels et conjoncturels. Parmi les facteurs structurels figurent le déséquilibre entre l'offre et la demande, ainsi que les difficultés d'accès au crédit immobilier pour les ménages modestes. Les facteurs conjoncturels incluent la remontée des taux d'intérêt et l'incertitude économique liée à la crise sanitaire.
Des perspectives incertaines pour le marché immobilier
Dans ce contexte, les perspectives pour le marché immobilier de l'ancien restent incertaines. Michel Mouillart estime toutefois que la décélération des prix devrait se poursuivre dans les prochains mois, compte tenu des difficultés d'accès au crédit immobilier et de l'impact de la crise sanitaire sur l'économie.