La réforme qui fait trembler les artisans
Dans un contexte économique déjà tendu, une mesure gouvernementale menace de bouleverser l'équilibre des très petites entreprises (TPE). La suppression du statut des conjoints collaborateurs, prévue dans le cadre de la réforme des retraites, soulève une vague d'indignation parmi les professionnels du bâtiment.
Une mobilisation sans précédent
La Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB) a pris les devants en adressant une lettre ouverte à Brigitte Macron, espérant sensibiliser l'Élysée sur les conséquences désastreuses de cette décision. Cette initiative s'inscrit dans une démarche plus large visant à protéger les familles d'artisans, souvent fragilisées par des charges administratives croissantes.
Les enjeux d'une disparition programmée
Ce statut, essentiel pour des milliers de foyers, permet aux conjoints de participer activement à l'entreprise familiale sans alourdir les coûts sociaux. Sa suppression entraînerait :
- Une hausse des cotisations pour les TPE
- Une perte de flexibilité dans la gestion quotidienne
- Un risque accru de précarité pour les familles concernées
Des alternatives proposées
Face à cette menace, la CAPEB propose plusieurs pistes pour préserver l'équilibre économique des artisans :
- Maintenir le statut actuel avec des ajustements mineurs
- Créer un nouveau dispositif plus adapté aux réalités du terrain
- Simplifier les démarches pour les conjoints collaborateurs
Une bataille qui dépasse le secteur du bâtiment
Cette réforme ne touche pas uniquement les artisans. Elle reflète une tendance plus large de remise en question des statuts protecteurs pour les travailleurs indépendants. Les syndicats professionnels appellent à une mobilisation générale pour défendre ce qui reste des acquis sociaux fondamentaux.
"Supprimer ce statut, c'est fragiliser l'économie réelle et les familles qui la font vivre au quotidien." — Un porte-parole de la CAPEB
Vers une solution négociée ?
Alors que le gouvernement semble déterminé à avancer, les négociations restent ouvertes. Les prochaines semaines seront cruciales pour savoir si les revendications des artisans seront entendues. Une chose est sûre : cette affaire est loin d'être classée.